Posté le 19 mars 2020 - par pagedutruc
« TéléTRUC – le télétravail interclubs »
Pendant cette période exceptionnelle de confinement sanitaire, le TRUC propose une passerelle via son blog pour maintenir le lien entre les membres du TRUC des 4 coins de la France et du Monde !
Voici donc un espace qui se nomme provisoirement : «TéléTRUC », « Le télétravail interclubs » ou «Le TRUC télétravaille»….
Nous aurons le temps de lui choisir un nom collectivement.
Comment allez vous ami.e.s du TRUC ?
Cet article a été posté le Jeudi 19 mars 2020 at 14 h 24 min et est rangé sous «TéléTRUC » - « TéléTRUC » - «Le TRUC télétravaille»….. Vous pouvez suivre toutes les réponses à cet article à travers le RSS 2.0 Flux.
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11 commentaires
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19 mars 2020
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Club Thèrapeutique de Saumery a dit:
Cher.e.s ami.e.s,
Pendant cette période de confinement, le club de Saumery ouvre une passerelle numérique via son FaceBook pour maintenir un lien vers l’extérieur.
Nous y proposons de partager avec vous quelques impressions de notre quotidien.
Voici le 1er jour de cette
« CHRONIQUE DU VA-ET-VIENT » :
« Don’t Worry… be Happy! »
Juliette
« Une étrange quiétude par un temps ensoleillé »
« Là, je fume et après je mange ma banane ! Et ensuite je vais continuer de visionner ma série.
La vie continue quoi!! Il faut juste faire attention. »
Victoria
« Une journée prometteuse qui vient de commencer : Il fait beau et on m’a proposé plein de choses »
Ethan
« Ce matin, il fait beau. Je vais aller faire une promenade dans le parc avec Odile et Isaline »
Henriette
« J’ai trouvé une solution pour les humeurs du tabac :
« Cocrange » comme une orange.
Je continue de travailler la communication »
Laurent
« Chouette! J’ai du temps pour travailler sur mon mémoire. Et tout le monde participe à mon enquête.
Merci de la coopération du groupe ! »
Madeleine
« Ce matin, j’ai ressenti une tension en croisant certains soignants qui s’est dissipée en allant en cuisine où l’esprit était jovial »
« J’ai l’impression d’être dans un film de science fiction comme si ce qui se passait n’était pas tout à fait réel, difficilement imaginable.
Aujourd’hui, au programme : méditation, peinture et jeux collectifs. »
Anonymous
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20 mars 2020
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Laetitia a dit:
Courage à toutes et tous !
Merci pour les infos
Laëtitia
La Chesnaie
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22 mars 2020
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Lydie a dit:
Belle initiative !
Merci
Lydie
Granville
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23 mars 2020
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Club Thèrapeutique de Saumery a dit:
« CHRONIQUE DU VA-ET-VIENT »
« Et paradoxalement, le virus nous rapproche : petits comités en salle à manger hier soir, les oiseaux chantaient sur le jour tombant, et j’ai jamais autant discuté avec et hors de ma table. Comme quoi (-; »
Roxane
Slam utopique en petits groupes hier soir :
« Le Corona c’est le présent et c’est important,
mais on chante aussi pour l’avenir,
parce qu’il faut continuer d’y croire «
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24 mars 2020
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Club Therapeutique du Pin En Mauges a dit:
Bonjour Le truc, nous sommes les petits nouveau et très heureux de faire partie du truc.
Très bonne initiative ce Telétruc, Voici notre programme pour notre confinement.
Nous avons comme idées/projets de créer une Webradio (avec chronique, jingles , playlist musical).
Nous aimerions proposer des temps de lecture et de chants par skype pour la maison de retraite à coté de chez nous.
Ce weekend nous proposons aux membres du club des tournois (petanque, molky, palet, tarot, billard, pingpong)
Nous organisons le 10 avril une après midi incroyable talent avec (du chant, des dessins, des musiciens, des comédiens.)
Petit point sur l’ambiance de notre coté : Nous avons remarqué que depuis le confinement l’ambiance générale c’est amélioré ainsi que la bienveillance et la solidarité.
Nous vous souhaitons un agréable confinement.
Si vous avez des bonnes idées d’activités à proposer qui respect les normes sanitaires nous sommes preneur.
Bien cordialement ,
Mathieu secrétaire du comité de gestion du pin en mauges
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24 mars 2020
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PATRICE a dit:
Bonjour à tous soyez tous prudence à bientôt
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1 avril 2020
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clubsaumery a dit:
« CHRONIQUE DU VA-ET-VIENT »
par AD(n), Vineuil
Parfois je m’ennuie,
voici donc ma vision du confinement:
L’ENNUI
comme pris au piège
je m’éteins dans le jour
assis sur mon siège
je m’ennuie de ce séjour
je cherche quelque chose à faire
mais rien ne me vient
c’est un véritable enfer
regarde ce que je deviens
seul dans ma cage
je rêve d’en sortir
comme pris en otage
disparaît mon sourire
défait de mes liens
les mots me manques
je sais pourtant très bien
que coule encore mon encre
les jours défilent en secondes
les heures passent lentement
isolé de ce monde
je n’apprécie guère ce moment
je me plonge dans le sommeil
pour ne pas voir le temps passé
mes rêves, remplis de merveilles
dans mon esprit, viennent me traverser
tard dans la nuit
je m’éveille seul
noyé dans la poésie
j’écris mon recueil
profondes sont mes pensées
là où j’ai tant de maux
il me faut avancer
je m’exile par défaut
je trouve du repos
dans chacun de mes vers
voici ma démo
mon simple univers
loin de l’alcool
je me réconforte seul
ma plume s’affole
de mon âme, à son seuil
https://soundcloud.com/aurelien-davisseau-1/lennuie-slam
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3 avril 2020
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Club Thèrapeutique de Saumery a dit:
« CHRONIQUE DU VA-ET-VIENT »
par Anne-Gaël, Les Montils
Confinement, télétravail, vagabondage de la pensée
Je suis partie de la clinique lundi 16 mars avec mon ordinateur, il y a 15 jours aujourd’hui, après que la clinique ait décidé que l’équipe pédagogique dans un premier temps travaillerait à distance. Faire un cours à distance, comment on fait ?
Alors autant pour la partie « comm », c’est parfait, j’ai enfin la possibilité de trouver le temps de me former à Indesign et Photoshop sans être sollicitée de part et d’autre, mais pour la partie pédagogique, c’est un beau défi que celui de faire comprendre des notions d’allemand à quelqu’un sans interagir avec ! Vous me direz, même en interaction, l’allemand ça reste un défi ! Un grand merci à l’équipe éducative et à Bastien sans qui nous ne pourrions pas organiser de continuité pédagogique.
C’est surtout tout le contact humain à la clinique qui me manque. Je suis avec beaucoup d’émotion les moments forts du confinement, le spotting, les heures heureuses au soleil, les heures moins heureuses les jours de pluie, et surtout, j’aimerais faire partie de cette prise de conscience collective que le confinement permet de repenser notre psychothérapie institutionnelle, ou ce qu’il en restait avant ce vilain virus. Des activités de « consommation » organisées par le club et plébiscitées par de nombreux patients, une légère tendance à la hiérarchisation des fonctions. On est soignant, pédagogue, éducateur ou DS. Au final, nous sommes tous humains, tous aussi vulnérables face à la maladie, et nous avons tous besoin les uns des autres pour surmonter cette épreuve.
J’espère que la fin des mesures de confinement (elle me paraît si loin) rimera avec une prise de conscience non seulement de nos dirigeants mais aussi de chacun d’entre nous. Comment vit-on ? Aux dépens de qui consomme-t-on en masse ? Pourquoi mon oncle achète-t-il des vêtements toute l’année sans s’interroger sur leurs méthodes de fabrication mais tout à coup, il s’indigne en voyant des indiens fabriquer des masques dans un sous-sol sans respecter aucune condition d’hygiène ?
Pourquoi ne suis-je pas capable d’arrêter de prendre l’avion et polluer au kérosène notre belle planète asphyxiée ?
Va-t-on continuer à consommer local pour soutenir nos petits commerces ? Va-t-on continuer à acheter français pour soutenir nos entreprises ? Le pays va-t-il entrer en récession économique et démolir notre système public déjà bien amoché ?
Va-t-on continuer à privilégier le capital à l’être humain ? Quand va-t-on enfin valoriser le travail de ceux qui ne peuvent justement pas se permettre de partir en télétravail ? La clinique me fait penser à un microcosme de notre société, même si nous essayons tant bien que mal de lutter contre les inégalités. Comment est perçue la DS, comment est perçue l’équipe d’entretien ? Comment est perçue l’importance des services du club, effectués tant bien que mal par certains et pas du tout pour d’autres ? En ces temps difficiles, on se rend compte que nos héros du quotidien, ce ne sont pas les PDG des grands groupes qui se gavent de dividendes, mais bien ceux qui, exposés en première ligne, approvisionnent les rayons et continuent d’assurer le travail à la caisse. Ceux qui collectent nos déchets. Ceux qui nous soignent et font nos lits à l’hôpital en risquant de se contaminer eux-mêmes.
Nos héros du quotidien sont ceux qui ne font l’objet d’aucune reconnaissance sociale.
A la clinique, la solidarité est de mise. Tout le monde met la main à la pâte, et c’est le seul système viable. Ne l’oublions pas à l’avenir, c’est la ressource la plus précieuse dont nous disposons.
Voilà quelques questions que je me pose, à l’instar de pas mal de mes amis et proches.
Sinon, j’ai de la chance, je suis confinée à la campagne, avec mes proches, et depuis mon poste de travail, je vois de grands sapins verts sur fond de ciel bleu.
Je pense avec émotion à mes amis en Palestine, pour qui le confinement n’a rien de nouveau, mais aussi à ma cousine à New-York, sans assurance sociale, à mes amis chiliens, qui ne sont pas encore sortis d’un ras le bol du système inégalitaire dans lequel ils vivent. Je pense aux Tanzaniens rencontrés l’été dernier, et aux ravages qu’une telle épidémie créerait chez eux, qui n’ont pas nos infrastructures sanitaires. Je pense également à mes amis en France et ailleurs, artistes, pour qui aucun dédommagement n’est prévu.
J’espère de tout cœur que ce que nous vivons actuellement nous permettra de mener une réflexion plus large sur ce qu’est la solidarité, et sur comment chacun d’entre nous peut et doit faire partie d’un réseau de solidarité, d’entraide, et de bienveillance.
J’ai hâte de vous revoir, et, je ne sais pas si le festival/colloque sera maintenu, mais dans tous les cas, nous fêterons les retrouvailles et la vie.
Prenez soin de vous, et surtout de ceux qui vous entourent.
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3 avril 2020
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Club Thèrapeutique de Saumery a dit:
« CHRONIQUE DU VA-ET-VIENT »
par Anne Aël & Cynthia, Blois
Bonjour à nos amis saumeroys,
En direct du confinement de Blois.
Nous sommes au 17eme jour.
Ici, les journées sont longues, le temps ne passe pas vite et nous avons peur de sortir…
Les rues sont vides, les commerces fermés et les blesois disparus.
Difficile de s’occuper, nous ne pensions pas que ça serai aussi dur… Et oui car nous n’avons pas les 30 hectares de saumery pour se degourtir les jambes.
Là situation est angoissante et nous imaginons combien c’était compliqué pendant la guerre.
Mais on a pas le choix on fait avec comme beaucoup de monde.
La télé nous distrait mais au bout d’un moment ça ne suffit pas, plus.
Dehors les consignes ont l’air respectées. Personne à l’extérieur ou très peu.
Heureusement que les moniteurs, amis, médecins sont là pour nous rassurer.
Nous pensons à vous… Nous espérons que tout va vite rentrer dans l’ordre.
À très bientôt.
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8 avril 2020
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Club Rayon de soleil a dit:
Bonjour à tous,
ça fait plaisir de lire de vos nouvelles.
On vous fait passer un petit texte écrit collectivement. Nous avons répondu à un appel à témoignages à propos de notre vécu du confinement proposé par la Nouvelle République (Le Monde au niveau local).
Bonne journée !
Amélie et Nolwenn.
Le confinement en psychiatrie : un
jour sans fin ?
Nous, collectif soignants-soignés d’un service de psychiatrie de la région, avons voulu témoigner du vécu du confinement de l’intérieur.
« Ça a amené beaucoup de changements ». « On n’a plus de permission, plus de visite, plus de colis envoyés par la famille ou les amis », « On voit les personnes arriver à la porte et on peut même pas s’approcher pour leur dire bonjour, c’est dur », plus d’ateliers thérapeutiques à l’extérieur ni à l’intérieur, plus de cafétéria, moins de soignants car l’équipe est en service minimum, moins de participation à la vie quotidienne (mettre la table , servir les repas car ce sont les soignants qui le font : « se faire servir, c’est bizarre », « c’est gênant ») donc perte d’indépendance, d’autonomie, plus d’attente car les repas se prennent en petits groupes ce qui « créé de la tension ». Au regard de ces difficultés, apparaissent des initiatives créatrices comme une réunion quotidienne dans le parc pour discuter des actualités et de la vie dans le service, des tensions qui peuvent exister et des idées qui surgissent pour améliorer la vie confinée. Les repas ont été répartis sur 2 salles pour respecter les distances, ce qui finalement permet « de prendre plus le temps de manger », « c’est moins bruyant et plus convivial ». La distance, étonnamment, facilite les échanges entre les tables. Des ateliers ont été déplacés, d’autres ont été créés comme la gym douce, des créations musicales, des activités en extérieur car le parc est ouvert plus longtemps. « On fait du recyclage, du jardin, on a plein d’idées ». Les liens soignants-soignés se transforment dans cette situation, nous voilà « tous égaux face au virus », mais en même temps, les soignants ont tous enfilés des blouses et portent des masques, « visuellement on fait bien la différence ». « On est quand même content d’être ensemble, on est moins seul en collectivité, on peut rire ensemble », « on a joué à la wii avec des soignants et des soignés, on avait l’impression d’être dans un salon en famille ».
A l’occasion de cet article, le collectif tient aussi bien à féliciter le travail des soignants que la patience des soignés.
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21 avril 2020
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Comunidad de Peñalolén – Santiago du Chili a dit:
Bonjour les amis et las amies du T.R.U.C.,
je m’appelle Gloria de la Comunidad de Peñalolén. Du chili, je vous envoie un câlin et j’espére que vous allez bien… en prenant soin des autres et en prenant bien soin de vous.
Ici nous restons en contact chaque semaine par téléphone pour nous encourager et découvrir comment tout le monde le supporte, pour parler des bons et des mauvais moments, des difficultés et des façons de les affronter.
L’automne commence ici et vous le printemps.
Du sud, gros câlin à tous.
A très bientôt, hasta pronto